Des mécanismes de défense immunitaire innée se rencontrent chez la plupart des êtres vivants qui les protègent contre divers agents pathogènes (bactéries, champignons, virus…). Certains de ces mécanismes ont été très conservés au cours de l'évolution des espèces.
Ci-dessus, une drosophile couverte de filaments de champignon (MEB).
Les cellules dendritiques sont pourvues de longs prolongements cytoplasmiques, capables de phagocytose. Chez les Vertébrés, elles résident préférentiellement dans certains tissus (la peau et les muqueuses respiratoires, digestives et génitales).
Source : https://www.sciencephoto.com/media/873710/view/human-dendritic-cell-sem
Dans cette vidéo, une cellule dendritique "ramasse" des spores de champignon (les petites boules).
Les cellules dendritiques portent à la surface de leur membrane des protéines, les récepteurs TLR, sur lesquels les agents pathogènes peuvent se fixer par l'intermédiaire de molécules de leur paroi. Il existe une dizaine de types de récepteurs TLR, chaque type étant spécifique d'une molécule particulière d'un agent infectieux.
Une autre façon de décrire la fixation d'un agent pathogène sur une cellule dendritique est de dire que celle-ci "reconnait" l'agent pathogène grâce à son récepteur TLR. On peut lire des interprétations beaucoup plus "imaginatives" de ce rapprochement entre deux molécules, par exemple : "Comment les sentinelles de l’immunité traduisent les données microbiennes qu’elles reçoivent en instructions immunologiques ?" (http://www.ciml.univ-mrs.fr/fr/science/lab-philippe-pierre/biologie-des-cellules-dendritiques). Les termes de "sentinelle", "traduction", "données", "réception", "instruction"… ne sont pas des faits d'observation mais des modèles. On peut les employer, mais en gardant à l'esprit qu'ils ne représentent pas la réalité mais seulement une interprétation (ici en termes empruntés à la théorie de l'information) des faits d'observation dont on dispose.
Source : Belin, livre de spécialité SvT de 1e
Des chercheurs ont fabriqué des drosophiles mutantes chez lesquelles le gène des récepteurs TLR n'est pas exprimé. Ils ont ensuite comparé la résistance à une mycose de ces drosophiles à celle des drosophiles sauvages.
Source : Belin, livre de spécialité SvT de 1e Cette résistance a été évaluée par le taux de survie, de drosophiles sauvages (ORR) mutées soit sur le gène TLR (Tl-), soit sur un gène du système immunitaire (imd), soit sur les deux gènes (imd;Tl-). On injecte à ces drosophiles adultes un même volume, soit d'eau (A), soit d'une suspension de spores de champignon (B), soit d'une suspension de bactéries E. coli (C). Les résultats sont présentés dans les graphiques ci-contre.
La quantité d'une substance antimicrobienne produite par les drosophiles, la drosomycine, a été également mesurée chez des individus mutés (TLR-) et sauvages (TLR+) :
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