1-L'immunité innée

Exercice 1 - Les récepteurs TLR

Éléments de correction

  1. Résumer les mécanismes permettant aux drosophiles sauvages de résister à une infection par un champignon.

Étapes de la défense contre lss mycoses

Modélisation de la fixation d’une molécule bactérienne sur les récepteurs TLR1 et TLR2

Banque de protéines du logiciel Libmol.org ("Un complexe entre récepteurs de l'immunité innée, TLR1 et TLR2, et une lipoprotéine bactérienne")

Mise en évidence du rôle des récepteurs TLR

Les scientifiques ont procédé à une mutation du gène TLR ayant pour conséquence l’absence de récepteur TLR chez les drosophiles mutées (Tl-). L'expérience montre que :

Nous pouvons donc en déduire que la présence des récepteurs TLR est vitale pour assurer l’activation de la réponse immunitaire et la production d'une substance antimicrobienne.

  1. Montrer que la protection conférée par les récepteurs TLR est spécifique d'un type d'agents infectieux.

On a montré expérimentalement cette spécificité des récepteurs TLR pour un agent pathogène particulier En effet :

En conclusion, l'immunité des drosophiles contre les champignons semble dépendre du gène TLR tandis que leur immunité contre E. coli semble dépendre d'un autre gène du système immunitaire. Le récepteur TLR "reconnaît" les champignons mais pas les bactéries : il est donc bien spécifique de cet agent infectieux.

  1. Mettre en évidence la conservation des protéines TLR au cours de l'évolution des espèces.

Matrice des similitudes

Arbre phylogénétique

Les espèces représentées ici, dérivant d’un ancêtre commun, possèdent toutes cette protéine TLR. Son gène a donc été conservé au cours de l’évolution du vivant, tout en variant suite aux mutations aléatoires et autres mécanismes génétiques.

D'autre part, la phylogénie obtenue avec cette protéine est cohérente avec celle établie avec l'ensemble des données disponibles (par exemple, les trois primates sont réunis, ainsi que les rongeurs, etc.), ce qui montre que le gène TLR a probablement subi une forte sélection naturelle permettant une adaptation aux divers environnements microbiens auxquelles les espèces se sont trouvées confrontées. Il peut être avantageux de pouvoir courir vite quand on est un prédateur ou une proie, mais c'est indispensable aussi de pouvoir se protéger contre les microbes !

Les récepteurs TLR sont ainsi l'un des plus anciens - et donc partagés - moyens de défense de l'organisme contre les infections microbiennes.

Article consulté : "Evolutionary History of the Toll-Like Receptor Gene Family across Vertebrates" (https://academic.oup.com/gbe/article/12/1/3615/5652095)