Vous vous êtes blessé au doigt et le lendemain, il est "enflammé" : rouge, gonflé et chaud à l'endroit de la blessure. De plus, il vous fait mal.
Source : livre de spé SvT (Belin, 2019)
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La peau, le plus grand organe du corps, le protège contre les UV, les microorganismes... L’épiderme est formé de kératinocytes (cellules de la peau) et renferme de nombreuses terminaisons nerveuses. La couche la plus externe (couche cornée) est fait de cellules mortes. |
Une blessure, en rompant la barrière de la peau, permet aux microbes (bactéries, virus…) de pénétrer dans l'organisme.
Sur le site d'une infection, certaines cellules sécrètent des subtances solubles, les chimiokines, qui "attirent" les leucocytes.
On observe, sous un microscope, un leucocyte près duquel on délivre des chimiokines avec une micropipette.
Source : FreeScienceLectures
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Comme les molécules de chimiokines adhèrent à la matrice extracellulaire, leur diffusion est limitée et un gradient de concentration s'établit, centré sur le site de l'infection.
Les leucocytes arrivés sur place émettent des prolongements cytoplasmiques et évaluent avec leurs "bras-renifleurs" l'endroit où la concentration en chimiokines est maximale, puis se déplacent dans cette direction.
(a) Neutrophiles au repos (b) Neutrophiles activés en présence de chimiokines MET Source : www.researchgate.net |
Les leucocytes ont la faculté de sortir des vaisseaux sanguins : ce phénomène s'appelle la diapédèse.
La vidéo donne beaucoup de détails hors programme. Contentez-vous de repérer les globules blancs (ici des "neutrophiles") et de voir la façon dont ils sortent des vaisseaux sanguins. Vous pouvez mettre des sous titres en français.
Source : Katie Bergdale
À l'occasion d'une lésion de la peau ou des muqueuses, des agents infectieux (bactéries, virus…) peuvent s'introduire dans l'organisme. Différentes cellules de l'immunité innée présentes dans ces tissus, souvent qualifiées de cellules "résidentes" (dont les macrophages), reconnaissent ces microbes dès leur entrée dans l'organisme.
Cette capacité à identifier les "intrus" fait qu'on appelle aussi ces cellules des cellules "sentinelles".
Source : http://tp-svt.pagesperso-orange.fr/inflammation_fichiers/recepteur.jpg
L'identification des agents infectieux par ces cellules se fait au moyen de récepteurs qui reconnaissent des motifs moléculaires caractéristiques des microbes.
On parle de PRR pour désigner ces récepteurs cellulaires des cellules immunitaires et de PAMP pour les motifs moléculaires qu'ils reconnaissent. La reconnaissance d'un PAMP par un PRR a pour effet :
Source : https://numeres.net/9782210112520/res/9782210112520-ht5-svt-1re-04/index.html
Lors de l'introduction d'un agent infectieux dans l'organisme, des cellules de l'immunité résidentes des tissus (cellules sentinelles) sécrétent des molécules qui déclenchent la réaction inflammatoire, comme les chimiokines (cf. doc. 2), et de nombreux autres "médiateurs chimiques de l'inflammation". Exemples :
Médiateur | Nature et origine | Effet |
---|---|---|
chimiokines | cytokines sécrétées par les cellules sentinelles |
migration cellulaire (chimiotactisme et diapédèse) |
interleukines | cytokine pro-inflammatoire |
communication entre |
Histamine |
amine formé par les mastocytes et les granulocytes basophiles |
vasodilatation |
Prostaglandines | molécules dérivées des phospholipides membranaires et d'acide arachidonique |
vasodilatation, augmentation de la perméabilité des vaisseaux et de la sensibilité à la douleur |
Pistes d'exploitation