9-La biodiversité et son évolution

Dossier 3 - Impacts des forces évolutives sur la biodiversité

La comparaison de la structure génétique d'une population théorique et réelle permet de mettre en évidence certaines "forces évolutives" comme la dérive génétique ou la sélection naturelle.

Source (Wilhelm Weinberg et Godfrey H. Hardy) : https://medsphere.wordpress.com/2018/04/28/hardy-weinberg/

Notions évoquées dans ce dossier
  • un chromosome, un gène, un allèle, une mutation, un caryotype
  • un génotype, un phénotype
  • une fécondation
  • un échiquier de croisement
  • la dérive génétique, la sélection naturelle
  • la structure (ou composition) génétique d'une population
  • une fréquence, une probabilité
  • la "loi des grands nombres"
  • la loi de Hardy-Weinberg

Document 1 - Transmission des allèles au cours de la reproduction sexuée

Soit un gène possédant 2 allèles (qu’on appellera A et a), portés par un autosome (= chromosome non sexuel).

On suppose qu'au départ tous les individus portent les deux allèles.

Pistes d'exploitation

  1. Proposer un moyen de simuler une reproduction sexuée à l'aide du matériel disponible.
  2. Réaliser un « échiquier de croisement » représentant symboliquement cette fécondation.
  3. Faire d'autres simulations et calculer la proportion de chaque type de génotypes obtenus dans la génération N+1.
  4. Ces valeurs sont-elles conformes aux résultats attendus ?
  1. À quelle(s) condition(s) les valeurs théoriques sont-elles proches des valeurs réelles ?

On note p la fréquence de l’allèle A et q la fréquence de l’allèle a.

  1. Calculer la fréquence théorique des différents génotypes et phénotypes avec cette notation.

Document 2 - Structure génétique d’une population à l’équilibre

phénotype (couleur des fleurs)
rouge rose blanc
génotype

(R//R)

(R//b)

(b//b)

effectif

164

192

44

Les "gueules de loup" ou mufliers (Antirrhinum majus) présentent différents coloris. On a échantillonné 400 fleurs prises au hasard dans une prairie et noté leur couleur.

Cette couleur est sous la dépendance d'un seul gène dont il existe deux allèles (notés R et b).

Source (valeurs) : manuel d'enseignement scientifique de Terminale (Nathan, 2020)

Pistes d'exploitation

  1. Quelle est la relation de dominance entre les allèles R et b ?
  2. Faire un échiquier de croisement avec les génotypes et les phénotypes (couleur des fleurs).
  3. Établir les fréquences théoriques des génotypes et des phénotypes.
  4. Simuler des croisements à l'aide du tableur, puis comparer les résultats réels aux résultats théoriques. Peut-on dire que la population de mufliers "suit la loi de Hardy-Weinberg" ?

Étapes

  1. Écrire dans les cellules vertes le nom des allèles, des phénotypes et les effectifs correspondants.
  2. Écrire dans les cellules jaunes les formules permettant de calculer les fréquences p et q des allèles en fonction des génotypes. Vérifier que la somme des fréquences (p+q) vaut 1.
  3. Écrire dans les cellules beiges (en bas de page) les formules permettant de calculer :
    • les fréquences des allèles dans la population issue de la simulation des 400 croisements (génération N+1) ;
    • l'effectif théorique prédit par le modèle de Hardy-Weinberg.
  4. Écrire dans les cellules les formules permettant de calculer la fréquence de chaque génotype dans la génération N+1 selon :
    • la simulation ;
    • le modèle de Hardy-Weinberg ;
    • les effectifs réellement observés.

Quand une population respecte les conditions du modèle de Hardy-Weinberg, elle est "à l'équilibre", c'est-à-dire que les fréquences des allèles restent constantes.

Piste d'exploitation

  1. Montrer que les fréquences des allèles à la génération N+1 sont égales aux fréquences des allèles à la génération N.

On notera :

Document 3 - Mise en évidence de forces évolutives

Les loups du Yellowstone

Source : National Geographic

Les loups du parc de Yellowstone ont une fourrure noire ou grise. La couleur de la fourrure est contrôlée par un gène qui existe sous forme de deux allèles : N et g.
Des chercheurs ont déterminé le génotype des loups du parc.

Génotype (N//N) (N//g) (g//g)

Phénotype (couleur de la fourrure)

noire

noire

grise

Effectif

31

321

413

Source : le livre scolaire document 1 page 176

On a comparé la survie et le succès reproducteur des loups en fonction de leur génotype. Au cours de cette étude, on a remarqué que les loups gris et noirs s’accouplent préférentiellement avec un loup d'une couleur différente.

Génotype (N//N) (N//g) (g//g)

Survie moyenne annuelle

0,47

0,77

0,75

Nombre moyen de petits

0,031

2,35

1,83

Valeur sélective

0,013

1

0,779

Source : le livre scolaire document 6 page 176

Pistes d'exploitation

  1. Quelle est la relation de dominance entre les allèles N et g ? Calculer les fréquences des allèles N et g dans la population des loups de Yellowstone.

On note p la fréquence de l'allèle N et q la fréquence de l'allèle g.

  1. Calculer les fréquences attendues des génotypes selon le modèle de Hardy-Weinberg.
  2. Comparer les résultats réels aux résultats théoriques.
  3. Proposer une explication à l’écart constaté entre les fréquences observées (réelles) et les fréquences attendues (théoriques) des génotypes.