Relation de dominance entre les allèles : N > g (l'allèle est N dominant et l'allèle g est récessif) car les hétérozygotes (N//g) ont le même phénotype "fourrure de couleur noire" que les homozygotes pour l’allèle N : l'allèle g ne s'exprime donc pas dans le génotype (N//g) : il est récessif par rapport à l'allèle N.
On peut vérifier que : p + q = 1. À noter que p ≠ 0,5 et q ≠ 0,5.
Les valeurs de p et q viennent d'être calculés dans la question précédente.
On peut utiliser le tableur pour l’application numérique.
Les fréquences réelles des génotypes peuvent être calculées puisqu'on donne (dans le tableau) le nombre de loups de chaque génotype.
Génotypes des loups | (N//N) | (N//g) | (g//g) |
---|---|---|---|
Fréquence réelles | 31/765 = 0,04 = 4 % |
321/765 = 0,42 = 42 % |
413/765 = 0,54 = 54 % |
Fréquences théoriques | 6 % |
37 % |
56 % |
On constate que le génotype (N//g) est sur-représenté : selon le modèle de Hardy-Weinberg, il "devrait" y avoir moins de loups de ce génotype. Pour les deux autres génotypes, les valeurs réelles sont assez proches des valeurs prévues par le modèle.
D’après le document 6, les loups (N//g) ont en moyenne 75 fois (2,35/0,031) plus de petits que les loups (N//N) et leur survie est 1,6 fois (0,77/0,47) plus longue. Leur succès reproductif (ainsi que celui des loups (g//g)) est beaucoup plus grand que celui des loups (N//N) et l'allèle g sera donc plus transmis que l'allèle N au cours des générations. On dit que les génotypes (N//g) et (g//g) ont une valeur sélective largement plus forte que celle du génotype (N//N).
On peut supposer que l’allèle g donne aux individus qui le possède un avantage sélectif (sans doute sans rapport avec la couleur de la fourrure).
Parmi les hypothèses de la population idéale du modèle de Hardy-Weinberg, c’est la panmixie qui est la plus importante. Toute forme de croisement non aléatoire (choix du partenaire, consanguinité…) entraîne une déviation à l’équilibre de Hardy-Weinberg. Les autres forces évolutives (sélection naturelle, dérive génétique, mutation) ont en général un effet plus faible, mais qui peut exister, comme dans cet exemple.