Les principaux réservoirs de carbone sur Terre sont, par ordre décroissant (de masse stockée en Gt) :
La typographie doit être respectée puisque g et G représentent des grandeurs très différentes ! g = gramme et G = giga, soit 109, soit milliard.
L'essentiel du carbone sur Terre est donc stocké sous forme de roches et sédiments carbonatés. En effet, ce réservoir représente plus de 99,9 % du total. Le reste du carbone se trouve essentiellement (à plus de 82%) dans les océans.
On peut représenter ces valeurs sous forme graphique :
Avant la révolution industrielle ce bilan est nul, puisque la quantité de carbone injecté dans l'atmosphère est exactement compensée par la quantité prélevée. Les entrées sont égales aux sorties (les échanges sont équilibrés), donc la quantité globale est stable.
Plus précisément :
Calcul :
Les activités humaines apparues depuis la révolution industrielle qui modifient le cycle du carbone sont, par ordre décroissant (de masse de carbone mobilisée) :
Ces rejets anthropiques (= dus à l'humain) sont en partie compensés par :
Plus de 7 Gt de carbone (5,4+1,64=7,04 Gt) sont rejetées chaque année dans l'atmosphère. Ce total étant supérieur à celui prélevé (1,9+1,9=3,8 Gt/an), une accumulation de carbone se produit (de 7,04-3,8=3,24 Gt/an).
Cette valeur de 7 Gt/an correspond aux années 2000-2005. Actuellement nous en sommes à un total de 10 Gt en plus dans l'atmosphère chaque année, avec des rejets estimés à plus de 35 Gt en 2019. La baisse des activités humaines due au confinement a entraîné une diminution de 7% de ce total en 2020 (soit 2,4 Gt).
Source : https://www.globalcarbonproject.org/carbonbudget/20/files/France_LSCE_GCB2020.pdf
Les combustibles fossiles se sont formés à partir de matière organique (= provenant d'êtres vivants) lentement transformée sous l'action de l'élévation de la température et de la pression (dans les couches profondes).
Les élements les plus volatils étant petit à petit éliminés, cette matière organique s'enrichit progressivement en carbone.
Ces combustibles fossiles sont dits "non renouvelables" car d'une part leur formation est un processus très lent et très long à l'échelle humaine et que d'autre part les conditions de leur formation n'existent plus sur Terre.
Les activités humaines ont déséquilibré le cycle du carbone, l'utilisation des combustibles fossiles comme source d'énergie (pour l'industrie, les transports, le chauffage, etc.) et la déforestation faisant pencher la balance du côté d'un excès de carbone atmosphérique.
On sait que cet excès de carbone, sous forme d'un gaz à effet de serre (le dioxyde de carbone), est responsable d'un effet de serre accru à l'origine des perturbations climatiques actuelles et futures.