Le Maroc est l’un des pays les plus impactés par l’extraction illégale de sable : la moitié du sable utilisée au Maroc, soit quelque 10 millions de mètres cubes par an, serait issue de l’extraction illégale dans les zones côtières.
Pourtant, le 23 novembre 2017, le gouvernement marocain avait adopté une loi relative à la préservation “des équilibres biologiques et écologiques, du patrimoine naturel” et censé interdire le prélèvement du sable dans les dunes maritimes, au risque de cinq ans de prison. Une loi peu appliquée sur le terrain d’après différentes sources médiatiques.
Le sable reste une ressource rare, loin d’être aussi inépuisable que l’on pourrait le croire. Au point qu’on le qualifie désormais d’or jaune. S’il est présent en grande quantité, seule une infime partie est exploitable. La demande mondiale de sable et de gravier avoisine 50 milliards de tonnes par an. Soit trois fois plus qu’il y a 20 ans.
“Le sable est présent partout dans la construction et la production industrielle parce qu’il est bon marché, polyvalent et facile à acheter”, note un récent rapport de l'ONU qui rappelle que ces matériaux sont les plus exploités par l’homme au monde derrière… l’eau. Pourtant, “l’extraction d’agrégats dans les rivières et les côtes a entraîné une pollution, des inondations, une baisse rapide des aquifères et une aggravation de la sécheresse dans le monde”. Les pays les plus affectés se trouvent en Asie et en Afrique.
À l’instar du Maroc, d’autres pays comme le Sénégal ou l’Inde sont victimes du pillage clandestin des plages. Des actes aux conséquences désastreuses tant pour le littoral que la biodiversité. La disparition des plages mettrait en danger la faune et la flore, mais causerait surtout, à terme, la destruction d’un rempart naturelle contre la montée des eaux.
Sources : adapté de Les plages du Maroc dépouillées par des "mafias du sable" (TelQuel, 13/05/2019) ; rapport de l'ONU