3-Utilisation de l'immunité adaptative en santé humaine

1. À partir des résultats de vos expériences et de la vidéo, déterminez à quelles conditions un sérum peut protéger contre une infection.

• voir l'exemple de compte rendu

2. Expliquez pourquoi la sérothérapie peut agir sans déclencher de réaction immunitaire (on dit qu'elle est une immunothérapie "passive").

Comme on injecte directement des anticorps, la sérothérapie intervient après (et donc rend inutiles) les étapes de sélection clonale, d'amplification clonale et de différenciation (des LB en plasmocytes). Ce sont ces étapes qui sont normalement déclenchées par les CPA (cellules présentatrices d'antigènes).

3. Sous forme d'un schéma, représenter le mode d'action des anticorps injectés pour une sérothérapie anti-tétanique.

Pour montrer comment les anticorps (qui sont des molécules) agissent, le schéma doit représenter un mécanisme à l'échelle moléculaire.

Deux propositions intéressantes :

Source : Ada

Source : Imane & Perrine

4. Comparer les deux types d'immunothérapie présentés.

Le meilleur moyen de répondre à ce type de question est de faire un tableau à double entrée.

Il n'était pas demandé dans la question de traiter la vaccination.

	vaccination	immunothérapie
		sérothérapie	Ac monoclonaux (AcM)
but (rôle)	prévention	soin	analyse biologique, soin
élément injecté	antigènes (Ag) provenant de l'agent pathogène plus ou moins modifié	anticorps (Ac) produits suite au contact avec un Ag
obtention	-	Ac produits par un organisme infecté	Ac produits par hybridomes (LB + cellule cancéreuse) clonés
latence (délai d'action)	longue (mise en place de la réaction immunitaire adaptative)	très courte (effet direct des Ag injectés)
durée d'action	longue (durée de vie des cellules mémoires)	courte (durée de vie des Ac injectés)
type de maladie	maladies infectieuses	maladies à toxines	cancers, maladies autoimmunes *
exemples	la grippe, la Covid19…	la diphtérie, le tétanos…	la polyarthrite rhumatoïde, la maladie de Crohn, la sclérose en plaques…
mécanisme (mode d'action)	formation de cellules mémoires (immunité adaptative)	action immédiate des Ac sur les Ag (neutralisation, opsonisation *)
type	actif (les Ag injectés déclenchent la réaction immunitaire)	passif (pas de réaction immunitaire mais action directe des Ac injectés)
coût	-	-	10 à 20 fois celui d'une chimiothérapie

• autoimmune (adj.) : se dit d'une maladie due au dérèglement du système immunitaire qui "s'attaque" à l'organisme (au "soi")
• opsonisation (n.f.) : effet facilitateur des Ac pour la phagocytose

On constate que les deux modes d'immunothérapie, la sérothérapie et les AcM, sont basés sur l'injection d'anticorps devant neutraliser les antigènes responsables de la maladie.

La différence tient à la façon d'obtenir ces anticorps :

• soit (immunothérapie) en les prélevant dans un organisme immunisé contre les antigènes cibles (c'est-à-dire qu'on injecte d'abord les antigènes à un organisme – un humain ou un autre animal –, qu'on attend que la réaction immunitaire adaptative humorale ait lieu, et qu'on prélève ensuite, dans le sérum, les anticorps produits) ;
• soit (AcM) avec un procédé plus récent, en les faisant produire par des lymphocytes mis en culture après fusion avec des cellules cancéreuses (ce qui leur assure une capacité de division indéfinie, soit une "immortalité"). Les LB utilisés sont prélevés chez un animal immunisé contre les antigènes cibles.

La vaccination, contrairement à l'immunothérapie, n'est pas destinée à guérir d'une infection mais plutôt à empêcher la maladie de se déclarer. Il existe cependant des "vaccins thérapeutiques", utilisés notamment contre le cancer (qui n'est pas une maladie infectieuse).