3-Utilisation de l'immunité adaptative en santé humaine

Dossier 2 - La vaccination, un bénéfice individuel et collectif - Correction

La couverture vaccinale

  1. Quelle couverture vaccinale minimale semble nécessaire pour protéger la population ?

En-dessous d'une couverture vaccinale de 90%, la population n'est pas suffisament protégée selon cette simulation.

La calcul intégrant une variable aléatoire, il peut être nécessaire de réaliser plusieurs simulations pour arriver à cette valeur. Dans certains cas, on peut en effet obtenir une protection pour une valeur de 86%.

  1. La couverture vaccinale est-elle la même pour toutes les maladies ? Sinon, de quoi dépend-elle ?

Selon que l'agent infectieux est plus ou moins contagieux, la couverture vaccinale doit être plus ou moins grande. L'animation sur le site du Monde classe les maladies en fonction de leur mortalité et de leur contagiosité, laquelle est notée "Ro" (l’indice de contagiosité, ou le "taux de reproduction" de l'agent infectieux). Les maladies les plus contagieuses ne sont pas les plus mortelles et inversement (et c'est heureux).

  1. En faisant varier le taux de couverture vaccinale, compléter les résultats précédents.

Un graphique en "nuage de points" est donc le plus adapté pour représenter les valeurs.

Sur une base de 5 personnes contaminées et un effectif de 256 personnes au départ :

On observe que la protection de la population contre l'agent infectieux (baisse des contaminations et de la mortalité) est proportionnelle à la couverture vaccinale, mais que la protection totale n'est obtenue que pour une forte valeur de celle-ci (80% dans cette simulation).

On a vu dans la question précédente que cette valeur dépend de plusieurs facteurs.

La simulation montre également que si un vaccin ne permet pas d'éviter une infection à 100%, il l'évite cependant : les personnes mourant de l'infection sont dans leur très grande majorité des personnes non vaccinées.

Enfin, une personne contaminée peut ne pas développer de symptômes mais continuer à propager l'agent infectieux : c'est ce qu'on appelle un "porteur sain" ou "porteur asymptomatique". Un vaccin participe à la réduction de la transmission de la maladie.

  1. Pourquoi refuser de se faire vacciner n'engage pas que soi-même ? Trouver des arguments à opposer aux "antivax".

Les personnes qui refusent de se faire vacciner mettent en danger l'ensemble de la population en ne permettant pas que la couverture vaccinale soit suffisante pour assurer une immunité collective. D'autres arguments peuvent être avancés, comme le rapport bénéfices/risques (risques très faibles par rapport aux avantages très grands : la vaccination a permis l'éradication de maladies autrefois mortelles et dont on a pratiquement oublié l'existence aujourd'hui – au moins dans les pays riches), etc., mais si le refus n'est motivé que par une croyance, il y a peu de chance qu'on arrive à convaincre la personne qui sera alors totalement réfractaire aux arguments rationnels. C'est le même "défaut cognitif" qui ne permet pas à de très nombreux Homo prétendument sapiens de comprendre que la Terre est ronde ou que les espèces se sont formées par sélection naturelle…