- Parmi les trois individus, il y en a-t-il d'infecté(s) par le méningocoque ?
Le résultat du test d'Ouchterlony présenté dans l'animation est le suivant :
On observe un arc de précipitation entre le puits central et les puits 1 et 3, c'est-à-dire entre les antigènes de méningocoque (1) et le sérum des individus 1 et 3.
Les substances contenues dans les puits, solubles, ont diffusés dans le gel (dans toutes les directions) et se sont rencontrées à mi chemin entre deux puits.
Un arc de précipitation se forme lorsque "quelque chose se produit" entre les deux substances. Le coup de pouce montre que cet arc est formé par des complexes immuns, c'est-à-dire l'association entre des antigènes (ici les Ag de méningocoque du puits 1) et des anticorps (contenus dans le sérum des individus 1 et 3). Un complexe immun est un gros agrégat moléculaire et donc insoluble : il précipite.
Par conséquent, les Ac des individus 1 et 3 ont "reconnu" les Ag de méningocoque. C'est la preuve que ces individus 1 et 3 ont été infectés par le méningocoque, contrairement à l'individu 2 qui n'a pas été en contact avec ce microbe.
- À partir de l'analyse du test d'Ouchterlony, déterminer si l'hypothèse ("chaque vitellogénine est spécifique de l'espèce qui la fabrique") est validée ou non.
Description des résultats
On voit des arcs de précipitation entre le puits central et les puits 2, 4 et 6, c'est-à-dire entre le sérum d'un Lapin immunisé avec de la vitellogénine de Xenopus laevis (puits central) et de la vitellogénine de femelle de Xenopus laevis (2), borealis (4) ou tropicalis (6).
Aucun arc ne s'est formé par contre entre le sérum du Lapin immunisé et celui d'un Lapin normal (1), d'un Xenopus laevis mâle (3) ou de l'albumine d'œuf de poule (5).
Interprétation des résultats
On a vu qu'un arc de précipitation correspondait à la formation d'un complexe immun, c'est-à-dire l'association entre des antigènes et des anticorps spécifiques (qui peuvent se lier l'un à l'autre).
Dans cette expérience, les Ac sont ceux que le Lapin a produit suite à l'injection de vitellogénine de Xenopus laevis. Ses plasmocytes ont sécrété des Ac anti-vitellogénine de Xenopus laevis.
Un "Ac anti-x" est un anticorps qui peut se fixer à la substance x.
On voit que ces Ac anti-vitellogénine de Xenopus laevis peuvent se fixer sur des molécules de vitellogénine de femelles laevis, mais aussi borealis et tropicalis. On peut alors poser l'hypothèse que les femelles de ces trois espèces produisent la même vitellogénine.
Ces Ac anti-vitellogénine de Xenopus laevis ne" reconnaissent" pas (et ne se fixent donc pas sur) l'albumine d'œuf de poule ou des molécules du sérum de Lapin normal ou de Xenopus laevis mâle.
Conclusion
On peut donc conclure que l'hypothèse est invalidée : la vitellogénine n'est pas spécifique de l'espèce qui la fabrique (ce qui n'a été vérifié que pour trois espèces).