3-L'humanité et les écosystèmes

Dossier 2 - Concept de "santé globale"

La pandémie de SIDA, qui a fait plusieurs dizaines de millions de morts dans le monde, a débuté avec la contamination d'un humain qui se nourrissait de "viande de brousse".

Notion évoquée dans ce dossier
  • la santé globale

Source : https://ajafe.org/amp/ebola-au-cameroun-la-viande-de-brousse-toujours-tres-consommee/

Document 1 - Les écosystèmes non perturbés ont une plus grande "valeur"

Ce document représente la "valeur marchande" de divers écosystèmes, soit gérés de manière durable (c'est-à-dire transformés le moins possible), soit transformés pour les besoins d'un seul ou de quelques biens ou servives (culture intensive, petite culture, etc.).

Les avantages privés sont souvent plus importants lorsqu'ils sont fournis par l'écosystème converti.

Source :

Document 2 - "One health", "santé globale"

Voici les "messages clés" du rapport de l’Évaluation des Écosystèmes pour le Millénaire :

  1. Où que nous vivions, nous dépendons tous de la nature et des services dispensés par les écosystèmes (SE) pour accéder à une vie décente, sûre et en bonne santé.
  2. Les hommes ont opéré des changements sans précédent sur les écosystèmes durant les dernières décennies afin de satisfaire des demandes croissantes en nourriture, en eau douce, en fibres et en énergie.
  3. Ces changements ont aidé à améliorer la vie de milliards de gens, mais ont également affaibli la capacité de la nature à fournir d’autres services clé comme la purification de l’air et de l’eau, la protection contre les désastres et la fourniture de remèdes médicinaux.
  4. Les problèmes dominants comprennent : l’état désastreux de nombreux stocks de pêche dans le monde ; l’extrême vulnérabilité des 2 milliards d’habitants des régions arides à l’approvisionnement en eau ; la menace croissante sur les écosystèmes que représentent le changement climatique et la pollution due aux substances nutritives.
  5. Les activités humaines ont mené la planète au bord d’une crise massive d’extinction des espèces, renforçant encore la menace sur notre propre bien-être.
  6. La perte de SE forme un obstacle de taille pour réduire la pauvreté, la faim et la maladie.
  7. La pression sur les écosystèmes va augmenter de manière globale dans les décennies à venir si les attitudes et les actions humaines ne changent pas.
  8. Les mesures de conservation des ressources naturelles ont plus de chances de réussir lorsque qu’elles sont confiées aux communautés locales, que celles-ci perçoivent une partie des bénéfices et qu’elles sont impliquées dans les décisions.
  9. Dès aujourd’hui, la technologie et les connaissances peuvent réduire considérablement l’impact humain sur les écosystèmes. Toutefois, elles ont peu de chances d’être déployées pleinement tant que les SE seront considérés comme gratuits et illimités, et tant que leur pleine valeur ne sera pas prise en compte.
  10. Une meilleure protection des actifs naturels requiert des efforts coordonnés des gouvernements, des entreprises et des institutions internationales. La productivité des écosystèmes dépend de choix politiques portant notamment sur les investissements, les échanges commerciaux, les subventions, les taxes et la réglementation.

Sources : Vivre au-dessus de nos moyens, Actifs naturels et bien-être humain, Déclaration du Conseil d’administration ; Services écologiques : de quoi parle-t-on ?, Earth Watch Europe (illustrations)

Document 2 - La pollution de l'air

Les maladies causées par la pollution ont été responsables de 9 millions de morts prématurées en 2015 – soit 16 % de l'ensemble des décès dans le monde. Parmi eux, 4,2 millions de décès annuels sont attribuables aux particules fines de l'air ambiant. Il n'existe pas de seuils en-deçà duquel aucun effet sur la santé ne serait observé, tant pour une exposition chronique que pour une exposition aiguë.

Les pathologies chroniques se développent après plusieurs années d'exposition, même à de faibles concentrations : cancers, pathologies cardiovasculaires et respiratoires. La pollution de l'air diminue sensiblement la qualité et l'espérance de vie de la population.

L'aggravation de symptômes de pathologies chroniques peut se produire quelques heures à quelques jours après l'exposition, y compris à des concentrations faibles. Les effets les moins graves et les plus courants sont : toux, essoufflement, irritation du nez, des yeux et de la gorge… Des effets plus graves, respiratoires et/ou cardiovasculaires, peuvent conduire à l'hospitalisation voire au décès.

Sources : Le programme de surveillance air et santé (Psas) fête ses 20 ans ; Pollution: Lyon expérimente brièvement la circulation alternée (illustration)

En France

Ce graphique représente l'impact sur la mortalité d'une augmentation de l'exposition à divers polluants (+10 µg/m3 ou +2 µg/m3 pour le Benzène), évalué sur une population de plus de 20000 personnes de 1989 à 2008.

Un risque relatif de 1,15 représente une augmentation de 15 % par rapport à la situation de référence.

Source : Pollution de l’air : des effets à long terme

En 2017, trois scénarios ont été envisagés pour réduire la mortalité due à l'exposition chronique aux particules fines en France continentale, et évaluer les économies que cette baisse de la mortalité produirait pour la société.

Source : Pollution: Lyon expérimente brièvement la circulation alternée

Scénario 1 2 3

Taux de PM2,5

< 4,9 µg/m3

= 4,9 µg/m3

≤ 10 μg/m3

Décès évités par an

48 000

34 500

17 700

Économies réalisées (MM$ par an)

145

103

53

La valeur de 10 μg/m3 est le maximum préconisé par l'OMS.

Source : Respecter les valeurs guides de l'OMS en matière de pollution atmosphérique réduirait le coût sociétal de 53 milliards d'euros (www.santepubliquefrance.fr)

Ailleurs dans le monde…

La Chine est responsable de la consommation de la moitié des énergies fossiles chaque année. Les conséquences environnementales et sanitaires sont de plus en plus graves.

Source : "Chine : comprendre l'ampleur de la pollution en trois minutes" (http://dai.ly/x1bznwb)

Des chercheurs ont montré que la pollution venant de Chine, en modifiant la formation des nuages au-dessus de l'océan pacifique, était responsable d'une intensification des tempêtes aux États-Unis pendant l'hiver et le printemps, entraînant d'importantes chutes de neige et des températures très basses.

L'animation représente le transport des particules polluantes entre le 1er septembre 2006 et le 10 avril 2007.

Les points jaunes et rouges représentent les incendies d'origine humaine.

Source : "Global is the new local: Pollution changes clouds, climate downstream" (http://climate.nasa.gov/news/2218/)

Piste d'exploitation

  1. À partir des documents et du logo "une santé" sur la page de l'activité, expliquer la notion "one health" ("santé globale" ou "une santé" en français), à partir d'un seul et unique exemple et en présentant votre travail sous forme d'une affiche.